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Transport des marchandises dangereuses : Un cadre réglementaire complet à mettre en place

Transport des marchandises dangereuses : Un cadre réglementaire complet à mettre en place

14 juin 2018

Les marchandises dangereuses représentent environ 10% des marchandises entrant dans les ports de Madagascar.  

Tous les professionnels oeuvrant dans le secteur maritime ont suivi une formation prodiguée par deux consultants de l’OMI (Organisation Maritime Internationale), cinq jours durant, à l’hôtel Ibis à Ankorondrano.  Cette formation porte sur  l’application, le respect et la mise en vigueur des dispositions des Codes IMDG (Code maritime international des marchandises dangereuses) et IMSBC (Code maritime international des cargaisons solides en vrac) relatifs aux transports par mer des marchandises dangereuses. « Cet atelier a permis aux participants de renforcer et d’actualiser leurs connaissances sur ces dispositions théoriques et pratiques de ces deux Codes. Néanmoins, beaucoup restent encore à faire tant au niveau de l’Autorité Compétente et de l’Administration Maritime et Portuaire qu’au niveau des acteurs », a expliqué le directeur de Cabinet du ministère des Transports lors de la clôture de cet atelier hier.  

Aucun incident.

En effet, « un cadre réglementaire complet sur la mise en œuvre de ces dispositions doit être mis en place par l’Autorité Compétente en la matière à travers une réglementation nationale et des dispositions pratiques appropriées », a-t-il poursuivi. Rappelons que l’APMF (Agence Portuaire, Maritime et Fluviale) est la seule Autorité Compétente reconnue par l’OMI en matière de transport par mer des marchandises dangereuses à Madagascar. En fait, « ces deux Codes visent à sécuriser la vie humaine à bord en conformité avec la convention SOLAS et la préservation de la mer de toute pollution en conformité avec la Convention Marpol, que Madagascar a ratifiées. Nous avons déjà pris des mesures pour éviter les risques inhérents au transport de ces marchandises dangereuses et solides en vrac. La preuve, aucun incident n’a été enregistré jusqu’ à présent. Toutefois, un renforcement de capacité s’impose afin de prévoir les imprévus. Nous allons encore négocier auprès de l’OMI de rééditer un tel atelier de formation au profit des autres acteurs », a souligné Jean-Hubert Zipa, le directeur général de l’APMF.  

10% des produits.

Notons que des transitaires, des manutentionnaires, des chargeurs, des compagnies maritimes, des importateurs et des exportateurs ainsi que l’administration maritime ont participé à cette première formation offerte par l’OMI. Et comme marchandises dangereuses, on peut citer, entre autres, les pétards, les détonateurs, les dynamites, les produits inflammables, les hydrocarbures, le gaz, l’artémisinine, le nickel, le poudre de fer, le chrome et le charbon de terre. « Cela représente environ 10% des produits entrant dans les ports de Madagascar. Et ces marchandises dangereuses ne doivent être en aucun cas stockées dans les ports. Les propriétaires doivent les évacuer dans un plus bref délai. Et il faut savoir que chaque produit dangereux a sa spécificité en matière de respect des dispositions concernant son transport, sa manutention, son étiquetage, son conditionnement jusqu’ à son arrimage dans le navire », a enchaîné Jean-Hubert Zipa.  

Pratique.

En revenant sur les participants à cet atelier de formation, « cela vous permet d’identifier toutes les informations relatives à une cargaison dangereuse, ou à une cargaison solide en vrac dans les codes IMDG et IMSBC respectivement. Il est impératif que vous mettiez en pratique après cette formation. Si vous agissez avec prudence et compétence pour la mise en œuvre des règlements internationaux, les résultats seront positifs et que la sécurité dans la chaîne du transport de marchandises dangereuses par voie maritime s’en trouvera renforcée », a conclu Pierre Dufour, le Consultant de l’OMI.  

Navalona R.