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Piraeus

Développement des fleuves et rivières de Madagascar

14 juin 2018

Le nombre de Fleuves et Rivières recensés à Madagascar s’élève à une quarantaine. Leur longueur totale, hormis leurs affluents est de 9 000 km environ. On cite : le Betsiboka (605 km), le Tsiribihina (525 km), le Mahavavy du Sud (410 km), l’Onilahy (400  km).  

Au niveau technique hydrologique, les crues et le  niveau d’eau le long de ces fleuves dépendent énormément de la pluviométrie. En saison sèche, on note même un assèchement d’une grande partie de leur longueur. On peut les traverser facilement à pied.  

En saison de pluie, par contre, le niveau d’eau augmente rapidement, les courants deviennent très forts, l’érosion des berges qui va de pair avec la pluie, élargit leur lie. Les moyens intermédiaires de  transport améliorés (Mita) fluviaux, comme les pirogues métalliques, offertes par l’APMF aux Communes rurales demandeuses, revêtent son importance dans la traversée des fleuves pour rejoindre les infrastructures sociales de base (école, centre de santé,…) ou le marché de proximité pour écouler la production et /ou  pour s’approvisionner. Ainsi, face à l’inexistence ou la défaillance d’infrastructures routières en milieu rural, l’aménagement des fleuves et la promotion des Mita fluviaux contribuent bien au développement de l’économie de marché en zone rurale.  

Le  projet  pilote d’aménagement des  deux fleuves, Sofia et Tsiribihina, mené par l’APMF sur appui  financier de la Banque Mondiale en 2004  –  2005 consistait à :

  • construire des infrastructures d’accostage (appontement en matériaux locaux) ou d’embarcadère  à des points              d’embarquement précis  
  • construire dans un site défini un magasin en dur pour stockage des produits locaux à embarquer
  • enlever des troncs d’arbre qui entravent la navigation fluviale sur une distance déterminée  

Bien de leçons d’ordre technique et organisationnel, ont été tirées de ce projet-pilote et capitalisées par l’APMF.  

Le phénomène d’ensablement très mobile non contrôlable par endroit des fleuves reste toujours un risque pour la navigation fluviale. Les troncs d’arbre tombés dans les fleuves et emmenés par les crues sont aussi des menaces pour la navigation fluviale.  

Le transfert de gestion de ces infrastructures fluviales aux Communes rurales ou Groupement de Communes avoisinantes ainsi que leur part dans la police de navigation fluviale constituent un autre volet des taches qui reviennent à l’APMF. La normalisation de la construction des Mita fluviaux ou des embarcations locales utilisées pour le transport fluvial (lakana, kanota, zahatra), ainsi que la règlementation de la navigation fluviale à travers un « Code Fluvial » sont des missions de l’APMF.  

Compte tenu des moyens à disposition et de l’étendue des fleuves et rivières recensés à  Madagascar, les interventions de l’APMF porteront sur des portions navigables ciblées en fonction du volume de trafic existant exprimé par les flux de marchandises et de personnes à des points précis (à proximité de la place de marché ou de collecte) à des moments précis (jours de marché).  

Par cette politique, l’APMF contribue au développement de l’économie de marché et de la circulation des personnes en zone rurale.