Revue de presse
𝐒𝐞𝐩𝐭 𝐭𝐞𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞𝐬 𝐝’𝐢𝐦𝐦𝐢𝐠𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐢𝐥𝐥𝐢𝐜𝐢𝐭𝐞 𝐞́𝐜𝐡𝐨𝐮𝐞𝐧𝐭
𝘓𝘦 𝘥𝘦𝘳𝘯𝘪𝘦𝘳 𝘥𝘳𝘢𝘮𝘦 𝘥𝘦 𝘤𝘦𝘶𝘹 𝘲𝘶𝘪 𝘷𝘰𝘶𝘭𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘳𝘢𝘭𝘭𝘪𝘦𝘳 𝘔𝘢𝘺𝘰𝘵𝘵𝘦 𝘱𝘢𝘳 𝘭𝘢 𝘮𝘦𝘳 𝘢 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘤𝘰𝘶𝘭𝘦𝘳 𝘣𝘦𝘢𝘶𝘤𝘰𝘶𝘱 𝘥’𝘦𝘯𝘤𝘳𝘦 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘢𝘳𝘮𝘦𝘴. 𝘑𝘦𝘢𝘯 𝘌𝘥𝘮𝘰𝘯𝘥 𝘙𝘢𝘯𝘥𝘳𝘪𝘢𝘯𝘢𝘯𝘵𝘦𝘯𝘢𝘪𝘯𝘢, 𝘥𝘪𝘳𝘦𝘤𝘵𝘦𝘶𝘳 𝘨𝘦́𝘯𝘦́𝘳𝘢𝘭 𝘥𝘦 𝘭’𝘈𝘨𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘱𝘰𝘳𝘵𝘶𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘮𝘢𝘳𝘪𝘵𝘪𝘮𝘦 𝘦𝘵 𝘧𝘭𝘶𝘷𝘪𝘢𝘭𝘦 𝘢𝘱𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘣𝘰𝘶𝘦́𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘴𝘢𝘶𝘷𝘦𝘵𝘢𝘨𝘦.
Ne pas chercher des excuses. Ni fuir ses responsabilités. Suite au drame en pleine mer du côté d’Ankazomborona et de Nosy Faly qui a tué et fait disparaître de candidats à l’immigration clandestine vers Mayotte. Mais plutôt de faire la part des choses. C’est l’attitude adoptée hier à son bureau par Jean Edmond Randrinantenaina, directeur général de l’Agence portuaire maritime et fluviale, APMF. « En ce qui concerne la sécurité portuaire et la sûreté de la navigation, les rôles de l’APMF consistent à la surveillance et au contrôle des départs, avant embarquement, et des arrivées, après débarquement, dans les dix-huit ports officiels. Dont sept ont les qualifications internationales. Quand ces filtres deviennent imperméables, les actes illicites se font ailleurs. Il faudra y remédier. Mais des résultats ont été obtenus par une vigilance accrue. Sept tentatives d’envoi de passagers vers l’extérieur par la mer, d’une manière frauduleuse, ont échoué. Soit arrêtée, soit interceptée », soutient-il.
Il a quand même admis que l’aspect social et économique, dans ces tragédies, ne sont pas à négliger. « La recherche d’un mieux-être sous d’autres cieux, le refus de l’octroi d’un visa par la voie légale, sont autant de raisons pour tenter l’aventure qui tourne souvent à la déconfiture ».
Mais pour une meilleure efficacité dans cette lutte de longue haleine, Jean Edmond Randrianantenaina suggère « une collecte et une exploitation des renseignements entre les entités concernées. Comme la police et la gendarmerie nationales pour la sécurisation à l’intérieur du pays, l’Administration douanière concernant les transactions commerciales, le Centre de surveillance de pêches pour ce qui relève de ses compétences.
𝐄𝐧𝐯𝐨𝐢 𝐧𝐨𝐧-𝐚𝐮𝐭𝐨𝐫𝐢𝐬𝐞́
La synergie des actions entre ces diverses entités peut garantir une réussite dans ce conflit contre une organisation criminelle bien rodée. Nous avons su, par exemple, que les malheureuses victimes d’Ankazomborona ont été ras- semblées dans trois endroits différents, avec trois dates d’embarcation, avant le départ fatal. Les enquêtes se poursuivent avec deux suspects. Le pro- priétaire de la vedette rapide et le skipper aux manettes au moment du naufrage mortel ».
Pour Jean Edmond Randrianantenaina, il s’agit d’un phénomène qui n’est pas propre à Madagascar. « Vous êtes au fait de ce qui se passe dans la mer méditerranéenne où des immigrés venus du nord de l’Afrique essaient de rejoindre les pays limitrophes de l’Europe. Avec plus ou moins de réussite ».
Il se félicite alors que Madagascar « soit parmi les bénéficiaires du Programme sécurité portuaire et sûreté en mer ou PSP, avec l’Angola, les Comores, le Kenya, l’île Maurice, les Seychelles, le Mozambique, la Namibie, les Seychelles, et la Tanzanie. Par cette initiative, financée par l’Union européenne à hauteur de 28 millions de dollars, mise en œuvre par la Commission de l’océan Indien, avec les interventions d’Interpol, l’Organisation maritime internationale, et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, plusieurs responsables malgaches, à travers des ateliers de haut niveau, ont pu renforcer leurs compétences et leurs capacités.
Que ce soit des agents de la douane, des policiers, des gendarmes et même des procureurs. Ces apports ont contribué à la réduction des ces actes criminels. Pas plus tard que le week-end, la douane a découvert un essai d’envoi non-autorisé de pois- sons vers Mayotte ». Vidur Ramdin, responsable de communication du PSP, a abondé dans le même sens. Ceci étant, l’APMF est attendue ainsi sur la marrée haute des polémiques à n’en plus finir.
𝙀𝙧𝙞𝙘 𝙍𝙖𝙣𝙟𝙖𝙡𝙖𝙝𝙮