Ils sont environs 6.000 marins à être inscrits au niveau de l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF). Un effectif largement insuffisant par rapport à l’évolution du transport maritime à Madagascar, mais également en comparaison à la demande des armateurs étrangers qui peuvent bien recourir au service des marins malgaches. Raisons qui ont poussé le directeur général de cette agence, Jean Hubert Zipa, à inciter les jeunes, notamment ceux de la région Atsimo Andrefana à s’intéresser au métier de gens de mer. Un secteur qui peut booster l’économie du pays, a-t-il lancé, en marge de la célébration de la journée des gens de mer, à Toliara.

Pour ce faire, la délivrance des livrets maritimes a été simplifiée pour permettre aux jeunes de se lancer plus facilement dans ce métier, comme l’a indiqué le directeur de l’APMF de Toliara, Ronsard Franck Rakotozafiarimamy. Mais encourager les gens à s’intéresser à ce métier à risque n’est pas une mince affaire. Ce qui a amené cette agence à appuyer la mise en place d’un centre de formation maritime qui est en attente d’agrément dans cette localité. «Travailler en tant que gens de mer conduit à se retrouver loin de la famille. Naviguer n’est d’ailleurs pas sans risque, il se peut qu’on y perde la vie. Nous nous efforçons ainsi de renforcer la capacité de nos marins, et à les équiper du mieux que nous pouvons pour éviter les accidents en mer», a repris Jean Hubert Zipa.

Les droits des gens de mer à bénéficier d’une meilleure qualité de vie en mer ont été d’ailleurs au cœur de cette célébration. «Cette année, cette journée servira de plateforme pour défendre l’amélioration des normes de bien-être et permettre aux compagnies maritimes et aux autres acteurs du secteur de valoriser les mesures prises pour fournir des conditions de travail décentes aux gens de mer, et contribuer ainsi de manière positive à leur bien-être», a-t-il conclu.

Rado Andriamampandry