Revue de presse

Marine Marchande : Grave pénurie d’officiers dans le monde

6 Oct 2015
Midi Madagascar

 Il y a un besoin de 650 000 Officiers de la marine marchande et de 1 225 000 de subalternes sur le marché international jusqu’en 2030.

 

Le Secrétaire Général de l’OMI (Organisation Maritime Internationale), Koji Sekimizu, sollicite les jeunes à faire carrière dans le secteur maritime. En effet, « une grave pénurie de gens de mer dont des officiers de la marine marchande et des subalternes est constatée par cette organisation dans le monde. Et cela va s’accentuer dans les années à venir », a déclaré le Commandant Andriamparany Ravelonarivo, le Coordonnateur national de COMARMA (Collectif des Officiers de la Marine Marchande Malagasy, lors d’une conférence-débat organisé à l’ENEM (Ecole Nationale de l’Enseignement Maritime) à Mahajanga, dernièrement.  A preuve, « il y a un besoin de 650 000 d’officiers de la marine marchande et de 1 225 000 de subalternes sur le marché international, et ce, jusqu’en 2030 », a-t-il exposé.

 

Nombreuses carrières. Cet Officier de la Marine Marchande qui a plus de vingt ans d’expériences en tant que marin travaillant à l’étranger, affirme que Madagascar peut bien profiter de cette situation. Mais avant tout, une formation maritime conforme aux normes internationales s’impose. D’où, la réhabilitation de l’ENEM avec une dotation de nouveaux équipements modernes par le ministère des Transports, qui est prévu avant 2016. « Il faut une école supérieure maritime qui forme les officiers et les administrateurs ainsi qu’un centre de formation professionnelle pour les subalternes. En fait, il n’y a pas que les marins qui constituent les postes à pourvoir dans le secteur maritime. De nombreuses carrières s’offrent aux jeunes tels que les auditeurs professionnels, les administrateurs des affaires maritimes et portuaires, des experts en droits maritimes ainsi que des professionnels en matière de sécurité maritime et de gestion de notre Zone Economique Exclusive d’une superficie de 1 150 000 km² », a fait savoir cet Officier de la Marine Marchande.

 

Navire école. En plus de la formation de haut niveau, « les étudiants doivent effectuer un stage pour accompagner la formation théorique pour obtenir le brevet à délivrer par l’APMF (Agence Portuaire Maritime et Fluviale). En effet, il leur faut un certain temps de navigation pour avoir une appréciation du Commandant et du chef mécanicien à bord d’un navire. Mais le problème c’est que Madagascar ne dispose pas de flotte nationale publique ou privée respectant les normes, pour ce faire », a-t-il soulevé. Il a ainsi suggéré à l’Etat de réquisitionner un bateau qui reste bloqué à quai à Mahajanga, depuis bien des années pour le transformer en navire école pour les étudiants de l’ENEM. Par ailleurs, une formation en anglais constitue une exigence pour tous ceux qui s’intéressent à travailler à bord d’un navire, et ce, quelque soit son poste. L’élaboration d’une politique nationale maritime adaptée au contexte actuel est également une priorité. « Sans laquelle, nous n’avons pas pu profiter l’avantage que la mer, « l’autoroute naturelle », nous offre. Il faut aussi attirer les investisseurs nationaux à se lancer dans le secteur maritime qui est un grand moteur de développement de la nation », a conclu le Coordonnateur national de COMARMA.

 

Navalona R.